Le président américain Donald Trump a instauré le 1er février des droits de douane visant ses principaux partenaires commerciaux, à savoir le Canada, le Mexique et la Chine. Cette décision préoccupe les entreprises sud-coréennes qui cherchent des solutions pour y faire face.
Actuellement, Samsung Electronics et LG Electronics exploitent des usines d'électroménagers et de téléviseurs au Mexique, tandis que Kia y gère une usine d'automobiles. Hyundai Mobis et Hyundai Transys possèdent également des sites de production dans le pays.
Au Canada, LG Energy Solution et Stellantis fabriquent conjointement des modules de batteries. Quant à Posco Future M, elle y construit une usine conjointe avec General Motors afin de produire des cathodes de batteries. Ces sociétés suivent de près les évolutions de la politique tarifaire des Etats-Unis, tout en cherchant à minimiser l'incertitude économique.
Trump a également annoncé son intention de mettre en place des taxes sur des secteurs, tels que les semi-conducteurs, l’acier, l’aluminium, le pétrole, le gaz et les produits pharmaceutiques. Cette mesure pourrait notamment affecter les exportations sud-coréennes dont les puces électroniques constituent des produits clés.
Samsung Electronics et SK Hynix sont en train de bâtir des usines de semi-conducteurs au pays de l'Oncle Sam, mais elles se trouvent face à une incertitude, car le successeur de Joe Biden reste sceptique au « Chips Act », base légale des subventions de l'investissement dans ces usines.
Autre problème, Washington pourrait infliger des droits de douane à Séoul, à l'instar d'Ottawa et de Mexico. Les exportations représentent 90 % du produit intérieur brut (PIB) de la Corée du Sud, et les ventes vers les Etats-Unis en pèsent 18,7 %. En particulier, dans le secteur automobile, les USA achètent la moitié des produits exportés.