L'acte d'accusation du Parquet contre Yoon Suk Yeol, inculpé le 26 janvier pour « rébellion », a été dévoilé hier. Dans ce document de plus de 100 pages, le ministère public met en avant l'illégalité et l'inconstitutionnalité de la déclaration de la loi martiale par le chef de l'Etat, ainsi que des éléments prouvant son implication directe dans ces événements. En effet, les procureurs qualifient cet état d'exception temporaire d'« insurrection orchestrée par le président Yoon en mobilisant l'armée et la police ».
Selon l'acte d'accusation, Yoon aurait dirigé une insurrection en déployant environ 1 600 soldats armés et 3 800 policiers autour de l'Assemblée nationale, de la Commission électorale nationale et du siège du Minjoo, le principal parti d'opposition. Le Parquet estime que la proclamation de la loi martiale avait pour objectif de porter atteinte à l'ordre constitutionnel fondé sur la liberté et la démocratie.
En outre, le document détaille les échanges entre le président et Kim Yong-hyun, alors ministre de la Défense, concernant le déploiement des forces pendant l'état d'exception.
Par ailleurs, le Parquet souligne également l'illégalité et l'inconstitutionnalité du décret publié au moment de la déclaration de la loi martiale.
Enfin, le chef de l'Etat aurait ordonné à Lee Sang-min, ministre de l'Intérieur de l'époque, de faire couper l'électricité et l'eau de plusieurs médias avec l'aide de l’Agence nationale des incendies.