Yoon Suk Yeol a assisté ce mardi à la cinquième audience de son procès en destitution, à la Cour constitutionnelle. Aujourd’hui, les juges de la haute juridiction ont commencé la séance par examiner des preuves, avant d’écouter les représentants juridiques des deux parties.
Les avocats du chef de l’Etat suspendu ont alors mis en avant que certains faits dans l’acte d’accusation contre leur client ne sont pas exacts. Il s’agit notamment du nombre d’appels téléphoniques entre le dirigeant et Lee Jin-woo, ex-commandant de la défense de la capitale, en poste au moment de l’imposition de la loi martiale, le 3 décembre.
Lee a été le premier témoin à être interrogé aujourd’hui. Selon l’acte d’accusation en question, dans la nuit du 3 décembre, Yoon lui aurait ordonné par téléphone de faire sortir par force les députés du siège du Parlement, pour les empêcher de voter une motion visant à lever l'état d'exception. Aujourd’hui, il a refusé de répondre aux questions de l’équipe juridique de l'Assemblée nationale qui avait destitué le président.
Ensuite, c’est au tour de Yeo In-hyung, ancien commandant du contre-espionnage, de témoigner. Le Parquet le soupçonne d’avoir reçu l’ordre de Yoon d’arrêter une dizaine de personnalités, dont le patron du Minjoo, et ce par le biais de l’ex-ministre de la Défense, Kim Yong-hyun.
Néanmoins, le dirigeant conservateur a démenti en bloc toutes ces allégations.