Le nombre de soldats nord-coréens tués ou blessés au combat aux côtés des Russes contre l'Ukraine pourrait atteindre jusqu'à 50 % des forces déployées. Ces propos ont été tenus mardi par Seth Jones, responsable du programme de sécurité internationale du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) lors d’une discussion en ligne. Il s’agit d’un groupe de réflexion basé à Washington.
Selon lui, entre un tiers et la moitié des hommes de Kim Jong-un envoyés pour soutenir l'invasion russe auraient été tués ou blessés. Plus précisément, le nombre de morts s'élèverait à environ 1 000. Des pertes humaines considérables, étant donné que le nombre total des troupes du royaume ermite déployées sur le front est estimé entre 11 000 et 12 000.
L'expert américain a indiqué que Moscou mène une « guerre d'usure » entraînant un nombre élevé de victimes afin de reprendre la région de Koursk, occupée par l’armée ukrainienne. Il a souligné que, pour le président Vladimir Poutine, le coût politique de cette opération n’est pas élevé, car les troupes conventionnelles sont majoritairement composées d'habitants de Sibérie, d’Asie centrale ou d’anciens prisonniers, et non des élites moscovites. Avant d’ajouter que c’est ainsi que la Russie a intégré les forces nord-coréennes à son armée.
S'appuyant sur des témoignages recueillis auprès des forces ukrainiennes, Jones a également déclaré que les soldats nord-coréens sont des combattants féroces, prêts à mourir, mais qu’ils manquent d’organisation et que leur coordination avec les troupes russes est faible.
Enfin, concernant l'évolution du conflit russo-ukrainien, le spécialiste estime qu’un cessez-le-feu est plus probable qu’une fin définitive de la guerre, en raison des divergences profondes entre Moscou et Kyiv.