L’IA générative chinoise, DeepSeek, est dans le viseur du gouvernement sud-coréen. Plusieurs de ses ministères et l’Agence nationale de la Police (KNPA) ont bloqué l’accès au chatbot chinois sur leurs ordinateurs.
Hier, trois ministères, ceux des Affaires étrangères, de la Défense et du Commerce ont pris ces mesures. Aujourd’hui, trois autres leur ont emboîté le pas. Il s’agit des ministères de l’Environnement, de la Santé et de l’Egalité des genres. La KNPA a fait de même.
Celui de l’Environnement a précisé avoir pris une telle décision par crainte d’une l’éventuelle fuite de données. Il n’a néanmoins pas interdit l’utilisation de l’américain OpenAI.
Le ministère de la Santé a annoncé avoir temporairement coupé l’accès à DeepSeek, sans bannir, lui non plus, les technologies américaines. Il a lui aussi invoqué la protection des informations. Même son de cloche du côté du ministère de l’Egalité des genres ainsi que de la KNPA.
D’autres ministères, relativement moins préoccupés par les données sensibles, comme ceux de l’Education, du Travail et de l’Intérieur, font preuve de circonspection. Pour l’heure, ils préfèrent inviter leurs employés à rester vigilants, plutôt que d’interdire l’utilisation du robot conversationnel chinois.
Par ailleurs, des entreprises privées et des institutions bancaires publiques ont d’ores et déjà mis en œuvre des mesures de blocage de DeepSeek. Kakao est le premier des géants sud-coréens des TI à les avoir prises. Parmi les banques figurent, entre autres, Korea Eximbank, Korea Housing Finance Corporation, KB Financial Group ou encore Hana Bank.