La troisième audition de la commission spéciale d’enquête du Parlement, chargée des investigations sur les accusations de rébellion, s'est tenue le 6 février à l'Assemblée nationale. Choi Sang-mok, président par intérim, ainsi que le Premier ministre Han Duck-soo et Chung Jin-suk, chef de cabinet présidentiel, y ont comparu en tant que témoins.
L'opposition a concentré ses questions sur les soupçons liés à la création d'un organe législatif d'urgence lors de la proclamation de la loi martiale. Choi a réitéré sa position selon laquelle il avait bien reçu un document de Yoon Suk Yeol, mais qu'il ne l'avait pas consulté sur place.
De son côté, le parti au pouvoir a mis en avant l'illégitimité de la nomination de Ma Eun-hyuk en tant que juge à la Cour constitutionnelle. Le chef de l'Etat par intérim a insisté sur le fait qu'aucun accord entre les partis n'avait été trouvé pour suspendre sa nomination, ajoutant qu'il procéderait à celle-ci si un consensus était atteint.
Han Duck-soo a, quant à lui, exprimé son inquiétude face à la division de l'opinion publique autour de la Cour constitutionnelle, insistant sur la nécessité d'une procédure équitable dans les décisions judiciaires.
Avant l'ouverture de l'audition, la commission spéciale a délivré, à l'initiative de l'opposition, des mandats de comparution à Kim Yong-hyun, ancien ministre de la Défense, Yeo In-hyung, ancien chef du renseignement militaire, ainsi qu’à Noh Sang-won et Moon Sang-ho, anciens responsables des services de renseignement, qui avaient refusé de se présenter.
La veille, le comité avait tenté de mener une enquête sur place au centre de détention de Séoul et à celui de l'Est, où sont incarcérés Yoon et l'ex-ministre Kim, mais cette initiative a échoué en raison de leur refus de coopérer.