Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (OHCHR) a publié mercredi un rapport basé sur les témoignages de violations des droits humains en Corée du Nord entre novembre 2022 et octobre dernier.
Ce document s’appuie sur les récits de 175 transfuges nord-coréens, qui dénoncent des disparitions forcées, des enlèvements, le travail forcé de travailleurs envoyés à l'étranger et le trafic de femmes. Plus de la moitié des témoins disent avoir subi des abus, notamment du travail forcé, des conditions de détention inhumaines et une pénurie alimentaire dans les centres de détention.
Les déserteurs ont rapporté un durcissement de la censure exercée par la 109e division des affaires publiques du ministère de la Sécurité d'État. Cette unité surveille les appels téléphoniques et effectue des perquisitions domiciliaires sans mandat. Elle saisit aussi des vidéos non autorisées, des dispositifs de stockage mobile et des publications interdites. Une personne prise en flagrant délit de violation de ces restrictions risque un procès public, voire, dans les cas les plus graves, une exécution publique par fusillade.
Le rapport sera présenté lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, prévue le 24 février à Genève.