L'année dernière, la Corée du Nord a fourni massivement et illégalement de la main-d'œuvre à la Russie, en plus de ses forces militaires. Selon le Service sud-coréen du renseignement (NIS), le régime de Kim Jong-un a envoyé en 2024 plusieurs milliers de travailleurs sur des chantiers à travers le territoire russe.
Cette mobilisation constitue une violation de la résolution 2375 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2017, qui interdit de fournir de nouveaux visas aux travailleurs nord-coréens. Ce texte stipule également le rapatriement des ouvriers nord-coréens présents à l'étranger avant la fin de l'année 2019.
Pyongyang et Moscou sont soupçonnés d'utiliser des visas étudiants pour faire travailler les ressortissants du royaume ermite en Russie, en se dérobant à la surveillance de la communauté internationale.
Radio Free Asia (RFA) a récemment rapporté, citant des informations du Service fédéral des statistiques de la Russie, qu'un total de 13 221 nord-Coréens ont foulé le sol russe en 2024, soit 12 fois plus que l'année précédente. Parmi eux, 7 887 ont déclaré suivre une formation comme but de leur visite. La radio américaine a estimé que cette forte hausse serait en réalité due à un détachement massif de travailleurs nord-coréens, dans un contexte de coopération croissante entre Pyongyang et Moscou.