Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche l'imposition de nouveaux droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a précisé que ces nouveaux tarifs s'ajouteraient aux droits de douane déjà en place.
Durant son premier mandat, Trump avait imposé des droits de douane de 25 % sur l'acier et de 10 % sur l'aluminium, invoquant des raisons de sécurité nationale. À cette époque, la Corée du Sud avait choisi de réduire ses volumes d'exportation en échange de l’exonération des tarifs douaniers sur l'acier.
De plus, l’administration Trump prévoit d'introduire des « droits de douane réciproques » à l'échelle mondiale, dès ce mardi ou mercredi. Ce concept implique que Washington impose des taxes équivalentes à celles appliquées par d’autres pays sur leurs produits.
Conformément à l’accord de libre-échange (ALE) conclu entre les deux nations, le pays du Matin clair exporte et importe la plupart de ses marchandises sans droits de douane. Dans ce cadre de réciprocité, les produits fabriqués sur le sol sud-coréen devraient bénéficier de la même exonération aux USA que les produits américains en Corée.
Cependant, si cette réciprocité est appliquée sur la base du solde commercial, la Corée du Sud pourrait être concernée, car elle figure parmi les huit premiers pays avec lesquels les États-Unis enregistrent un déficit commercial. En 2024, l’excédent commercial en faveur de Séoul s’élevait à 81 000 milliards de wons, soit 55,64 milliards de dollars.
Rappelons que le nouveau locataire de la Maison Blanche avait envisagé des droits de douane supplémentaires de 25 % sur le Mexique et le Canada malgré leurs accords commerciaux similaires. Il a toutefois obtenu des concessions, notamment sur le renforcement de la sécurité des frontières.
En plus de la mise en place des droits de douane réciproques, Washington pourrait exiger une renégociation de l’ALE avec Séoul, ou encore faire pression pour réviser les barrières non tarifaires.