Les autorités diplomatiques de la Corée du Sud et du Japon ont tenu des discussions sur les mesures visant à empêcher le développement des armes nucléaires et balistiques de la Corée du Nord. Il s'agit de la première concertation de haut niveau entre les deux pays sur le sujet depuis le début de la nouvelle administration Trump.
Selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, Jo Gu-rae, chef du Bureau de stratégie diplomatique et d'information, et Kanai Masaaki, nouveau représentant en chef du Japon pour les affaires nucléaires nord-coréennes, se sont rencontrés hier à Séoul. Ils ont convenu de poursuivre leurs efforts en faveur d'une dénucléarisation complète du pays communiste, objectif réaffirmé à plusieurs reprises par les deux nations ainsi que par les Etats-Unis.
Lors de cette réunion, les deux parties ont partagé les résultats du récent sommet américano-japonais, des échanges entre Séoul et Washington ainsi qu’entre Washington et Tokyo sur la question nucléaire nord-coréenne. Elles ont ensuite souligné l'importance d’un partage étroit des informations et d’une coordination politique entre les trois alliés.
Jo et Kanai ont également réaffirmé que la coopération entre leurs pays est devenue encore plus essentielle en raison de l'évolution de l'environnement stratégique. Ils se sont engagés à répondre avec fermeté et de manière coordonnée à toute provocation de la part de Pyongyang.
Les deux responsables ont insisté sur la nécessité de renforcer les efforts visant à bloquer les ressources et les flux financiers illégaux, notamment dans le domaine de la cybersécurité, afin de dissuader le régime de Kim Jong-un de poursuivre le développement de ses armes nucléaires et balistiques. Dans cette optique, ils ont décidé de poursuivre leur coopération, notamment via l'Equipe multilatérale de surveillance des sanctions (MSMT), un mécanisme mis en place pour garantir l’application des sanctions contre le royaume ermite.
Enfin, les représentants des deux pays ont également convenu de continuer à collaborer sur les questions relatives aux droits de l’Homme au nord du 38e parallèle, notamment en ce qui concerne les personnes enlevées, les détenus ainsi que les prisonniers de guerre sud-coréens non rapatriés.