Le chef du groupe parlementaire du Parti du pouvoir du peuple (PPP) a plaidé en faveur d’une révision de la Constitution, visant à décentraliser les pouvoirs du président de la République et de l’Assemblée nationale. Lors de la séance des discours des groupes de négociation tenue ce matin dans l’Hémicycle, Kweon Seong-dong a déclaré être convaincu que cette réforme constitutionnelle pourrait apporter une solution fondamentale à la crise politique que traverse le pays. Pour l’élu du parti présidentiel, il est temps de réfléchir à un système permettant de déconcentrer les pouvoirs du chef de l’Etat et de limiter les abus du Parlement. Il a également proposé de modifier la loi électorale et d’unifier le calendrier des élections présidentielles, législatives et locales.
Kweon s’est également exprimé sur la question du budget additionnel. Il a précisé qu’il n’y était pas opposé, mais a insisté sur la nécessité de définir des principes et des orientations claires pour y procéder. Il a souligné l’importance de rétablir les budgets de 2025, ayant subi des coupes unilatérales de la part du Minjoo, le premier parti d’opposition. Selon lui, la priorité devrait être accordée à l’amélioration des conditions de vie des citoyens, notamment à la relance de la demande intérieure, au soutien des populations défavorisées ainsi qu'au renforcement de la compétitivité industrielle et commerciale du pays, notamment dans des secteurs comme l’intelligence artificielle (IA).
Le député conservateur a par ailleurs appelé à l’adoption de la loi spéciale sur l’industrie des semi-conducteurs d’ici la fin du mois. Avant de plaider pour la reprise du dialogue entre le milieu médical et le gouvernement pour mener la réforme du système de santé.
Enfin, Kweon est revenu sur la proclamation de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol. Il a reconnu qu’il s’agissait d’une mesure difficilement concevable au XXIe siècle en Corée du Sud, mais a estimé qu’il faudrait chercher à comprendre les raisons ayant conduit le dirigeant suspendu à prendre une telle décision. Dans la foulée, il a critiqué le Minjoo, l’accusant d’avoir multiplié les motions de destitution contre les membres de l’exécutif et des institutions publiques, ainsi que d’avoir initié de manière abusive des propositions de loi pour des enquêtes spéciales.