Le procès en destitution de Yoon Suk Yeol, démis de ses fonctions par le Parlement, se poursuit. Aujourd’hui, la Cour constitutionnelle en a tenu la septième audience au cours de laquelle plusieurs témoins ont été entendus. Parmi eux, l’ex-ministre de l’Intérieur, Lee Sang-min, en poste au moment de la proclamation de la loi martiale, le conseilleur à la sécurité nationale, Shin Won-shik et le secrétaire général de la Commission électorale nationale (NEC), Kim Yong-bin.
Lee a participé au conseil des ministres tenu peu avant l’imposition de l’état d’exception, le 3 décembre au soir. Les représentants juridiques des deux parties lui ont donc posé des questions majoritairement sur les circonstances de cette réunion ainsi que sur les discussions menées avant et après.
L’ancien ministre, très proche de Yoon, a répondu ne jamais avoir considéré le coup de force comme contraire à la Constitution, ni aux lois concernées. De même, il en a renvoyé la responsabilité sur l’opposition qui avait continué de voter les motions de destitution contre des ministres et des procureurs, et qui avait dans la foulée semé le chaos dans les affaires de l’Etat. Des témoignages qui sont différents de ceux faits devant les enquêteurs de la Police nationale, en décembre dernier. Il avait alors affirmé ne pas croire que l’ordre social ait été perturbé au point que le chef de l’Etat instaure la loi martiale.
Lee a par ailleurs démenti avoir reçu, le 3 décembre, l’ordre du dirigeant suspendu de couper l’eau et l’électricité de certains médias critiques envers le gouvernement, ni de document faisant état des actions à mener après l’imposition de l’état d’exception.
Par ailleurs, Yoon a exprimé son mécontentement à l’égard de la décision de la haute juridiction, qui entend utiliser comme preuves les procès-verbaux des commandants de l’armée soupçonnés d’être impliqués dans la proclamation de la loi martiale, rédigés par les procureurs ou par les enquêteurs de la Police.