La Corée du Sud a critiqué sa voisine du Nord, qui a saisi l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour enquêter sur les incursions présumées de drones sud-coréens dans le ciel de sa capitale. Un responsable du ministère des Affaires étrangères a déclaré mardi après-midi que le gouvernement s'oppose à ce que Pyongyang cherche à politiser cette affaire auprès de l'institution internationale sans fournir de preuves claires. Il a ajouté que le régime de Kim Jong-un devrait d'abord cesser ses opérations de brouillage des systèmes GPS, qui constituent une grave menace pour la sécurité de l'aviation civile, non seulement au Sud mais aussi dans le monde entier.
Selon des sources diplomatiques, le royaume ermite a récemment déposé une plainte auprès de l'OACI, alléguant que Séoul avait envoyé, à trois reprises, des drones chargés de tracts de propagande dans l’espace aérien de sa capitale en octobre dernier. Le ministère sud-coréen de la Défense a cependant indiqué ne pas être en mesure de confirmer cette allégation.
Les règlements et les pratiques de l'OACI exigent l'ouverture d'une discussion sur toute question soulevée par ses Etats membres. Face à cette démarche, l’exécutif sud-coréen aurait discuté des mesures de réponse la semaine dernière lors d'une réunion de son Conseil de sécurité nationale.
En 2022, lorsque le pays communiste avait envoyé des drones au-delà du 38e parallèle, Séoul avait envisagé de saisir l'OACI, mais y avait finalement renoncé, prenant en compte le droit international ainsi que des considérations diplomatiques.