La Cour constitutionnelle a tenu hier la septième audience du procès en destitution de Yoon Suk Yeol. Ce dernier a justifié la proclamation de l’état d’urgence en affirmant qu'il visait à « vérifier les allégations de fraude électorale ». Pour soutenir ses propos, il a fait témoigner Baek Jong-wook, ancien troisième directeur adjoint du Service national du renseignement (NIS), responsable de l’inspection de la sécurité des systèmes de la Commission nationale des élections (NEC) en 2023.
Baek a expliqué qu'il pensait que les systèmes de la NEC étaient protégés par des niveaux de sécurité élevés, mais qu'il avait découvert plusieurs vulnérabilités. Il a toutefois précisé qu'il n'avait pas cherché à trouver des preuves de fraude électorale lors de l'inspection.
L'équipe de défense du président a poursuivi son interrogatoire sur les allégations de fraude, en questionnant Shin Won-sik, directeur du Bureau de la sécurité nationale (NSO). Lorsqu'elle lui a demandé si la Chine avait pu tenter d'interférer dans les élections, Shin a invoqué des considérations diplomatiques pour ne pas répondre.
Kim Yong-bin, secrétaire général de la NEC, a réaffirmé, de son côté, qu’une fraude électorale était impossible. Il a exprimé sa volonté de présenter les informations électroniques des serveurs des élections législatives de l’époque à la Cour constitutionnelle, si nécessaire.
Kim a également précisé que les problèmes soulevés par l'inspection du NIS avaient été résolus, et que les législatives avaient eu lieu après avoir mis en œuvre des mesures correctives. Il a insisté sur le fait qu’une fraude électorale par modification des données était impossible dans un pays où le comptage manuel des votes est la norme.