Le procès en destitution de Yoon Suk Yeol devant la Cour constitutionnelle entre dans sa dernière ligne droite. Sa huitième audience s’est tenue ce jeudi, avec la comparution de trois nouveaux témoins.
L’un d’entre eux, le patron du Service national du renseignement (NIS), Cho Tae-yong, a été interrogé dans la matinée sur la véracité des déclarations répétées de l’ex-numéro deux du NIS, Hong Jang-won.
En poste au moment de la proclamation de la loi martiale le 3 décembre, mais limogé trois jours plus tard pour violation de l’obligation de neutralité politique, Hong a révélé à plusieurs reprises qu’environ 30 minutes après l’imposition du coup de force, le chef de l’Etat lui avait ordonné par téléphone d’arrêter des personnalités politiques, dont Lee Jae-myung, chef du Minjoo, la principale force de l’opposition.
Cependant, Cho a déclaré qu’il était difficile de lui faire confiance, précisant que l’ex-directeur adjoint de son institution ne lui en avait pas fait part de manière concrète.
Lors de la séance de l’après-midi, les deux autres témoins ont été entendus. Il s’agit de l’ancien directeur de la Police métropolitaine de Séoul, Kim Bong-sik, et du chef du premier groupe de sécurité du Commandement de la défense de la capitale (CDC), Cho Sung-hyun. La teneur de leurs témoignages n'est pas encore connue.
La Cour a par ailleurs annoncé aujourd’hui qu’elle allait décider demain d’auditionner ou non les cinq nouveaux témoins, choisis par Yoon et ses représentants juridiques. Parmi eux figure le Premier ministre, Han Duck-soo, lui aussi démis de ses fonctions par le Parlement. Si la haute juridiction décide d’accepter de tous les entendre, ou seulement certains d’entre eux, elle doit ouvrir une nouvelle audience la semaine prochaine.