La Cour constitutionnelle a tenu, hier, la huitième audience du procès en destitution de Yoon Suk Yeol. Trois témoins y étaient présents : le patron du renseignement national (NIS), Cho Tae-yong, dans la matinée, l’ancien directeur de la Police métropolitaine de Séoul (SMPA), Kim Bong-sik, et le chef du premier groupe de sécurité du Commandement de la défense de la capitale (CDC), Cho Sung-hyun, dans l’après-midi.
Aujourd’hui, la teneur des déclarations du deuxième et du troisième témoins est connue. Kim a affirmé avoir bel et bien reçu, de la part de l’ex-ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, un morceau de papier sur lequel était écrit « 2200 Assemblée nationale », peu avant la proclamation de la loi martiale, le 3 décembre. Ces mots signifieraient que la SMPA devait déployer des agents au siège du Parlement jusqu’à 22h, ce soir-là, selon les représentants juridiques de l’Assemblée.
L’ex-numéro un de la Police de Séoul a cependant déclaré que ni Yoon, ni son ancien ministre de la Défense, ne lui avaient ordonné de cerner l’Hémicycle ou d’arrêter les députés.
Cependant, Cho Sung-hyun, le seul témoin choisi par la haute juridiction, a fait une déclaration contradictoire. En effet, il a confirmé que son ex-commandant, en l’occurrence le chef du CDC, Lee Jin-woo, lui avait ordonné d’entrer dans la salle de l’Assemblée, où étaient réunis des élus pour voter la levée du coup de force, et de les en faire sortir.
Lors de la séance d’hier, les avocats du chef de l’Etat suspendu ont exprimé leur mécontentement à l’égard des modalités du procès en cours. Et de menacer de prendre « une décision importante », si elles sont maintenues. Sans pour autant préciser sa nature.
La Cour a par ailleurs fixé la date des deux prochaines audiences. La neuvième aura lieu le 18 février et la dixième, le 20 février.