Les secteurs de l’automobile et des semi-conducteurs, les deux premiers produits d'exportation de la Corée du Sud vers les États-Unis, sont désormais dans le viseur de Donald Trump. Le président américain a annoncé vendredi dernier son intention d’imposer des tarifs douaniers sur les voitures importées à partir du 2 avril.
Depuis 2016, les véhicules sud-coréens bénéficient d’un traitement sans droits de douane grâce à l’accord de libre-échange (ALE) entre les deux pays. L'an dernier, leur exportation a atteint 34,7 milliards de dollars. Si les tarifs douaniers proposés par Trump sont appliqués, elle risque de subir de lourdes perturbations.
Par ailleurs, le locataire de la Maison Blanche a désigné Taïwan et le pays du Matin clair comme des centres de production majeurs de semi-conducteurs, affirmant sa volonté de rapatrier cette industrie.
Trump a également confirmé samedi dernier sur les réseaux sociaux la mise en place de tarifs réciproques. Il a précisé que son gouvernement traiterait les pays avec une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) bien plus élevée que les tarifs douaniers comme s'ils appliquaient des droits de douane équivalents. Avec une TVA de 10 %, supérieure à la taxe sur les ventes américaine, Séoul pourrait être perçue par Washington comme imposant un « droit de douane injuste ».