Il y a un an presque tous les médecins résidents et internes en Corée du Sud ont quitté leur poste en signe de protestation contre l'augmentation du nombre d'admissions en école de médecine. Selon des données du ministère de la Santé, rendues publiques par Kim Seon-min, députée du Parti de la reconstruction de la Corée, 56 % d’entre eux ont été employés dans des cliniques ou des hôpitaux en tant que médecin généraliste.
Ce statut est donné à un docteur ayant passé l'examen de qualification des médecins mais qui n'a pas suivi de formation dans les spécialités. Il peut devenir spécialiste après avoir suivi une formation en interne ou résident et réussi à passer l'examen de la qualification concernée.
Parmi les 9 222 médecins ayant suspendu leur formation, 3 023 travaillent actuellement dans les cliniques de moins de trente lits à Séoul (998), dans la province de Gyeonggi (827) et à Incheon (205). Seulement 88 ont été embauchés dans des hôpitaux du plus haut niveau des quatre que compte le système d'organisation hospitalière du pays. Enfin, 763 ont été employés dans les hôpitaux de niveau 3 dont le nombre de lits est supérieur à 100, et 815 dans les hôpitaux de niveau 2 comprenant entre 30 et 100 lits.
D'après l'entreprise publique en charge de l'examen et de l'évaluation de l'assurance maladie (HIRA), le nombre de généralistes en exercice sur le territoire sud-coréen était de 10 684 fin 2024, contre 6 041 fin de 2023, avant la démission massive des médecins résidents et internes. Mais le nombre de ces derniers en poste a chuté de 96,4 % pour les internes et de 88,7 % pour les résidents. Par ailleurs 4 046 des seconds n'ont pas encore remis leur blouse pour travailler dans des établissements médicaux.