Le procès en destitution de Yoon Suk Yeol va bientôt connaître son épilogue. La Cour constitutionnelle a annoncé, hier, qu’elle allait en tenir la dernière audience mardi prochain. Elle devra rendre, vers la mi-mars, sa décision d’entériner ou non celle prise, le 14 décembre, par les députés de démettre le président de la République de ses fonctions.
Les représentants juridiques de l’accusé et du Parlement ont pris acte de l’annonce faite par le président par intérim de la haute juridiction, Moon Hyung-bae. Celui-ci a précisé que la séance de mardi prochain allait commencer par l’examen des preuves, avant que les défenses des deux parties ne s’expriment une dernière fois, chacune pendant deux heures.
Les avocats de l’Assemblée nationale pourraient réitérer que la loi martiale, imposée le 3 décembre par Yoon, est contraire à la Constitution et que les conditions prévues pour la proclamer n’ont pas été satisfaites. Ils pourraient également évoquer le fait que le chef de l’Etat a tenté de porter atteinte aux institutions constitutionnelles, dont le Parlement et la Commission électorale nationale.
Les avocats du dirigeant suspendu pourraient de nouveau justifier le coup de force par les destitutions parlementaires récurrentes, menées par l’opposition de centre-gauche, à l’encontre de hauts responsables de l’administration Yoon, ainsi que des coupes du budget de l’Etat 2025. Et de plaider que leur client a instauré l’état d’exception simplement pour la mettre en garde.
A l’issue des plaidoiries, le chef des représentants de l’Hémicycle, Jung Chung-rae, qui dirige la commission de la législation et des affaires juridiques, ainsi que Yoon devraient eux aussi s’exprimer une dernière fois.