Le chef de l’Etat par intérim et les patrons des deux principales formations du pays se sont réunis jeudi dernier autour du président de l’Assemblée nationale dans le cadre des « concertations sur les affaires de l’Etat ». Nombreux étaient les dossiers en attente d’engagements urgents. Parmi eux, la réforme des retraites. Mais aucun compromis n’a été trouvé.
Afin de poursuivre les discussions sur cette réforme, une réunion de travail s’est tenue hier. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP) et le Minjoo n’ont toujours pas réussi à s’entendre sur le taux de remplacement, la principale source de discorde. Actuellement à 40 %, le mouvement présidentiel souhaite le faire passer à 42 ou 43 %, alors que la première force de l’opposition à 44 ou 45 %. Le PPP considère que porter ce chiffre à 44 % fera peser un fardeau sur les générations futures.
Face à ce désaccord, le Minjoo, qui domine l’Hémicycle, a laissé entendre qu’il pourrait voter seul la réforme qui, selon lui, est urgente, alors que la natalité est en berne et le vieillissement s'accélère. Le parti de Lee Jae-myung se veut également prudent dans l’application de l’indexation automatique des pensions sur la situation démographique et économique. Un dispositif dont la formation au pouvoir exige l’introduction.
Les camps rivaux se sont cependant accordés pour augmenter le taux de cotisation à 13 %, contre 9 % actuellement.
Ce dossier épineux s'est invité dans les discussions des ministres, réunis aujourd’hui pour leur conseil hebdomadaire. Le président par intérim, Choi Sang-mok, en a profité pour souhaiter que les deux camps parviennent à un accord sur un projet durable.