En janvier dernier, la Commission de protection des informations personnelles (PIPC) a tenu deux réunions plénières afin de discuter des sanctions à appliquer contre KakaoPay et ApplePay. Ces dernières sont accusées d’avoir transféré les données personnelles de 40 millions de clients sud-coréens à Alipay, en Chine, sans leur consentement.
Ce mardi, les procès-verbaux de ces réunions ont été dévoilés par la PIPC. Selon ces documents, le représentant local d'Apple est resté évasif face aux questions des commissaires. Interrogé notamment sur les pays où les scores NSF (Non-Sufficient Funds) de ses utilisateurs ont été exploités via Alipay, il a refusé de répondre, prétextant la nécessité de consulter le siège de la marque au préalable. Le score NSF est une note attribuée par Apple à chaque client afin d’évaluer le risque d’insuffisance de fonds lors de la facturation groupée de plusieurs petits paiements. En outre, lorsqu’il lui a été demandé de fournir des documents attestant du déroulement de l'affaire, le représentant de la marque à la pomme au pays du Matin clair a répondu qu'il n'était pas en mesure de satisfaire cette requête. Ajoutant que les responsables concernés avaient déjà quitté l'entreprise.
A l'issue de ces réunions, la PIPC a infligé une amende de 2,405 milliards de wons, soit 1,6 million d'euros, à Apple, lui reprochant de ne pas avoir informé ses utilisateurs du transfert de leurs données personnelles à l'étranger.
L'autorité de régulation des informations personnelles envisage désormais de réviser la législation concernée afin de mieux encadrer les entreprises multinationales et de s'assurer qu'elles respectent les lois locales en matière de protection des données.
Par ailleurs, les experts recommandent que les régulations appliquées aux compagnies étrangères soient alignées sur celles des entreprises sud-coréennes, de manière à ce que ces dernières ne se sentent pas discriminées.