La Corée du Sud envisage de convertir son projet de développement du « lanceur de nouvelle génération » en un programme axé sur les lanceurs réutilisables. Initialement, elle prévoyait de consacrer environ 2 013 milliards de wons, soit 1,34 milliard d’euros, pour concevoir une fusée plus performante que le lanceur « Nuri », avec une échéance fixée à 2032. Cependant, face à l’initiative de SpaceX et d'autres pays, qui cherchent à réduire les coûts de transport spatial grâce aux lanceurs réutilisables, le gouvernement sud-coréen a décidé réorienter ce projet vers ceux-ci plutôt qu’à usage unique.
Lors d’un briefing avant la troisième réunion du Comité national de l’espace, tenu hier, l’Administration aérospatiale de Corée (KASA) a annoncé le lancement des procédures administratives pour changer de programme. Son chef, Yoon Young-bin, a expliqué que cette décision était motivée par l’expansion de l’économie spatiale et les évolutions technologiques mondiales dans le domaine des lanceurs.
Parallèlement, un « plan stratégique pour le transport spatial » a été présenté au comité, avec l’objectif de démarrer le développement d’un lanceur réutilisable dans les plus brefs délais. Plus concrètement, le pays du Matin clair vise à maîtriser et utiliser la « technologie de réutilisation totale », comme celle utilisée par SpaceX pour son vaisseau Starship, d'ici 2035. Le développement d'un remorqueur spatial pour les transports entre différentes orbites, de satellites d’observation de la Terre à ultra-haute résolution ainsi qu’un module d'atterrissage lunaire, est aussi prévu.