Le 1er mars, le jour même de la commémoration du mouvement d'indépendance contre l'occupation japonaise, la Corée du Sud était divisée en deux au sujet de la destitution de Yoon Suk Yeol. De grandes manifestations pour ou contre celle-ci ont été organisées dans la capitale.
Environ 6 400 agents et 230 bus des forces de l'ordre ont été mobilisés pour maintenir la sécurité. La circulation routière et des métros a été suspendue temporairement. Aucun heurt entre les deux camps n'a été signalé.
Les pro-Yoon se sont réunis dans les quartier de Gwanghwamun et de Yeouido, sous la direction des pasteurs d'ultradroite, Jeon Gwang-hoon et Son Hyun-bo. Selon les autorités, les deux rassemblements ont attiré chacun 65 000 et 55 000 personnes contre 5 millions et 300 000 selon les organisateurs.
Plusieurs élus du Parti du pouvoir du peuple (PPP), le parti présidentiel, étaient présents à Gwanghwamun et 36 d'entre eux ont participé à la manifestation de Yeouido, organisée par Son et son association Save Korea.
Lors de ces mouvements, un message du président suspendu a été rendu public dans lequel il a réitéré l'importance de la liberté et la menace immanente des communistes. Avant d'appeler ses partisans à lutter contre ces derniers. Kim Yong-hyun, l'ancien ministre de la Défense et l'un de ses principaux complices, a demandé de punir certains juges constitutionnels.
De leur côté, les anti-Yoon se sont réunis près de la station de métro Ankuk, à seulement un kilomètre de Gwangwhamun, où se trouvaient les partisans du chef de l'Etat suspendu. Les présidents des cinq partis d'opposition dont le Minjoo y ont assisté. Selon la Police, 18 000 citoyens se sont rassemblés, contre 100 000 d'après les organisateurs, pour condamner le PPP qui rejette l'Etat de droit ainsi que l'ordre constitutionnel, et appeler à une grande coalition entre les formations d'opposition et le mouvement des citoyens.
Un autre rassemblement en faveur de la destitution de Yoon s'est tenu un peu plus tard en plein cœur de Séoul, ayant réuni 15 000 individus selon la police et 200 000 selon les organisateurs. Les participants ont demandé le départ du dirigeant suspendu avant de marcher vers la Cour constitutionnelle située aux alentours.