L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a constaté des signes indiquant que les installations d'enrichissement d'uranium de Yongbyon et de Kangson, en Corée du Nord, continuent de fonctionner. C'est ce qu'a déclaré son directeur général lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'agence, tenue lundi à Vienne, en Autriche.
Rafael Grossi a également expliqué que des indices suggèrent que le réacteur à eau légère du complexe de Yongbyon reste en activité. Il a précisé que des ajouts à l’infrastructure de soutien avaient été observés à proximité du réacteur. Avant d’ajouter que le réacteur de 5 MW situé sur le même site avait repris son fonctionnement à la mi-octobre 2024, après une période d'arrêt d'environ 60 jours.
Le chef de l'AIEA a également déclaré que la présence d'installations d’enrichissement non déclarées dans les deux complexes, combinée à l’appel du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un à « dépasser le plan de production de matières nucléaires de qualité militaire », était « très préoccupante ». Avant de souligner que la poursuite du programme nucléaire de Pyongyang constituait une violation flagrante des résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu et qu'elle était « profondément regrettable ».
Enfin, Grossi a exhorté le pays communiste à se conformer pleinement à ses obligations découlant des résolutions onusiennes et à coopérer avec l'AIEA pour la mise en œuvre complète et effective de son accord de garanties dans le cadre du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP). Il a conclu en affirmant que son organisation restait prête à jouer un rôle essentiel dans la vérification du programme nucléaire nord-coréen.