Ce matin, le président par intérim a dirigé le premier conseil des ministres après que la Cour constitutionnelle lui a donné tort, jeudi dernier, au sujet de la nomination de Ma Eun-hyuk en tant que juge de la haute juridiction. Saisie par le président de l’Assemblée nationale, elle a en effet annoncé qu’il avait violé la Constitution en refusant de nommer officiellement Ma, candidat recommandé par les députés. Fin décembre, il n’avait pourvu que deux des trois sièges vacants.
Beaucoup attendaient de Choi Sang-mok qu’il s’exprime sur la question. Toutefois, il a préféré garder le silence, en se limitant à se faire présenter les résultats des analyses du texte du jugement et à écouter les membres du gouvernement, avant le début du conseil.
Le dirigeant intérimaire semble vouloir prendre son temps, en attendant que la Cour tranche entre entériner la motion de destitution parlementaire contre le Premier ministre Han Duck-soo ou bien le rétablir dans ses fonctions.
Par ailleurs, Choi a une nouvelle fois plaidé pour l’unité nationale, qui, selon lui, est indispensable pour la survie et la prospérité du pays. Et d’ajouter que le gouvernement, le Parlement et le privé doivent conjuguer leurs forces face à la menace d’une guerre commerciale américaine.
Celui qui est également ministre de l'Economie et des Finances s’est emparé de l’occasion pour exhorter le Minjoo à retourner à la table des concertations entre l’Assemblée et l’exécutif sur les priorités urgentes de l’Etat. Et ce plus particulièrement sur la réforme des retraites et l’inclusion d’une « clause d’exception aux 52 heures par semaine » dans la proposition de loi spéciale sur les semi-conducteurs.
Vendredi dernier, la principale force de l’opposition avait annoncé boycotter ces discussions jusqu’à ce que Choi nomme Ma, considéré comme un candidat progressiste. Cette question reste au cœur de vifs échanges entre les deux camps rivaux.