A l'approche du jugement sur le procès en destitution de Yoon Suk Yeol, une bataille pour l'opinion publique s'est engagée entre le Parti du pouvoir du peuple (PPP), la formation au pouvoir, et le Minjoo, première force de l’opposition.
Le PPP a évoqué les rapports sur les conversations téléphoniques de l’ancien commandant des forces spéciales de l’armée de terre, Kwak Jong-keun, et a accusé l’opposition d'être derrière la tentative de destitution. Il a également affirmé que si la Cour constitutionnelle rendait un jugement erroné, le peuple ne pourrait pas l'accepter.
De son côté, le parti de centre-gauche a appelé à respecter la décision de la haute juridiction. Il a averti contre l'incitation à la violence et a exigé la promulgation immédiate de la loi sur l'enquête spéciale du Parquet pour la clarification de l’état d’exception.
Par ailleurs, avant la réunion du Conseil de concertation, prévue aujourd’hui, les tensions entre les deux camps rivaux se sont intensifiées. Le Minjoo a mis en avant un budget supplémentaire de plus de 19 milliards d’euros, et a proposé de désigner les projets de loi sur les semi-conducteurs et sur les droits de succession comme ceux à traiter de manière urgente. En revanche, le parti présidentiel a protesté, estimant que cela visait à échapper aux demandes du peuple.