La plupart des entreprises sud-coréennes s'attendent à une crise économique cette année. C’est ce que révèle une enquête menée en janvier dernier par la Fédération coréenne des entreprises (KEF), auprès de 508 sociétés de plus de 50 employés.
Selon le résultat, 96,9 % des sondés ont donné cette réponse, et 22,8 % estiment que cette récession serait plus grave que la crise financière asiatique de 1997. Pour 74,1 %, elle sera sérieuse, mais sans atteindre le niveau de 1997.
En ce qui concerne les répercussions de l’instabilité politique sur l’économie, les entreprises ont le plus évoqué la baisse de la compétitivité des exportations, due à la volatilité du taux de change (47,2 %). Viennent ensuite le moral des consommateurs en berne et l’aggravation de la demande intérieure, ainsi que l'incertitude pesant sur les investissements.
S’agissant des plus grands défis de cette année, le coût croissant des salaires, lié à l'extension de la définition du salaire de base arrive en tête avec 38,4 %. S’ensuivent les préoccupations sur les réglementations sur la sécurité au travail, comme la loi sur la sanction des accidents industriels graves (28,3 %). La semaine de 52 heures a été mentionnée par 22,8 % des répondants.
A propos de l’évolution des contraintes, 34,5 % prévoient une détérioration par rapport à l’an dernier. Parmi eux, beaucoup citent comme raison le renforcement des barrières commerciales mondiales, notamment les politiques protectionnistes de Donald Trump.