A la suite de la remise en liberté du président suspendu Yoon Suk Yeol, le bras de fer entre les deux camps politiques rivaux se poursuit. Le Minjoo a demandé la démission du procureur général, qui est responsable, selon lui, de sa libération. Son chef de file, Lee Jae-myung, a qualifié d'incompréhensible le choix de Shim Woo-jung, qui n’a pas fait appel de la décision du tribunal d'annuler la détention du dirigeant suspendu. Lee a même évoqué un renoncement intentionné du Parquet, dont faisait partie Yoon, en tant qu'ancien procureur général.
Les cinq formations d'opposition ont donc décidé de porter plainte dès aujourd’hui contre Shim auprès du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) pour abus de pouvoir.
Le parti de centre-gauche a également critiqué le tribunal qui a annulé la détention et a demandé d’incarcérer à nouveau le chef de l’Etat, qui pourrait profiter de sa liberté pour détruire des preuves. Avant d’appeler la Cour constitutionnelle à se prononcer sans délai sur sa destitution définitive. Le premier parti d'opposition a mis en avant que la décision constitutionnelle était tombée onze ou quatorze jours après la dernière audience lors des procès en destitution des deux ex-présidents Park Geun-hye et Roh Moo-hyun.
De son côté, le Parti du pouvoir du peuple (PPP) a de nouveau mis en cause la légitimité des enquêtes du CIO, demandant de mener des investigations sur son directeur, Oh Dong-woon. Le parti présidentiel a ensuite exhorté la haute juridiction à restituer les failles procédurales du procès à l'égard de Yoon et de rejeter sa destitution parlementaire. Certains membres ont demandé des plaidoiries supplémentaires pour garantir le droit de défense du président.