Le président suspendu Yoon Suk Yeol a été libéré samedi dernier après 52 jours d'incarcération, au lendemain de la décision prise en ce sens par le Tribunal du district central de Séoul. Celui-ci a fait savoir qu'il faudrait dissiper tous les doutes sur les compétences du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO). Il aurait ainsi voulu qu'une plus haute instance tranche sur le droit de cet organe de mener des investigations sur le crime de rébellion.
Certains se demandent alors si ces propos du juge, qui semble contester l'autorité d'enquête du CIO, pourraient influencer le procès en destitution de Yoon à la Cour constitutionnelle.
La majorité des juristes indique que l'impact sera insignifiant. Le procès pénal, qui se penche sur le crime d'insurrection, étant à différencier avec la décision constitutionnelle, qui examine l'inconstitutionnalité de la loi martiale proclamée en décembre dernier par le dirigeant suspendu.
De plus, la haute juridiction a examiné les dossiers transmis par les équipes d'enquêtes, mais aucun d'entre eux ne vient du CIO. Par ailleurs, la défense du chef de l’Etat n'a pas déposé de recours supplémentaires, liés à l'annulation de la détention de son client.
Toutefois, il n’est pas à écarter que les délibérations des juges pourraient être prolongées pour garantir la clarté de la procédure, demandée par le tribunal, et pour éliminer tous les doutes quant à la légalité du processus d'enquête.
La dernière audience du procès en destitution a eu lieu le 25 février. La décision pourrait être rendue publique aux alentours du 11 mars, au regard des cas similaires précédents.