A la suite de l'annulation par le tribunal de la mise en détention de Yoon Suk Yeol, le Parquet a ordonné le lendemain sa remise en liberté, sans faire appel. Il s'agit d'une « procédure tout à fait légitime », selon le procureur général.
Shim Woo-jung a expliqué ce matin qu'il avait pris cette décision, après avoir mené des consultations avec les enquêteurs et les cadres du ministère public. Avant de faire savoir qu'il n'y aurait aucune raison pour lui de démissionner ou d'être destitué. Et d'ajouter qu'il répondrait aux éventuelles procédures de destitution, si les partis de l'opposition les entament. Ces derniers, dont le Minjoo, lui demandent de quitter son poste, et pourraient s'engager à le destituer s’il ne le fait pas.
Shim a également souligné que le Parquet devait garantir la légitimité procédurale et les droits de l'homme, avant de rappeler que la compétence sur la prise du corps réside dans les tribunaux. En revanche, sur le calcul du délai de la détention, qui a conduit à la décision du tribunal, il s'est engagé à le faire examiner.
Pour rappel, les avocats de Yoon avaient saisi la justice le mois dernier pour demander la remise en liberté de leur client, arguant que son inculpation avait été prononcée après l’expiration de sa durée d'incarcération. Vendredi dernier, le Tribunal du district central de Séoul avait révoqué l'incarcération du dirigeant suspendu.
Pour la juridiction, le calcul de la période de détention doit se faire en heures exactes et non en jours. La période où les documents d'enquête sont en cours d'examen pour la légalité de l’arrestation doit être incluse. Ce qui, selon Shim, n'est pas conforme à la pratique des procédures pénales.