La Corée du Sud déploie tous ses moyens pour répondre à la politique tarifaire de l'administration Trump. Selon des sources gouvernementales, hier, elle a activé des groupes de travail bilatéral et multiplie les contacts de haut niveau.
Le pays du Matin clair prévoit de discuter des mesures de coopération et de clarifier sa position à travers les différentes instances créées lors de la visite du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Énergie aux Etats-Unis, fin février. Pour rappel, les deux nations ont mis en place plusieurs groupes de travail couvrant l’énergie, la construction navale, le développement des champs gaziers en Alaska et les barrières non-tarifaires. Des canaux de communication ont aussi été établis pour organiser des réunions en visioconférence et en présentiel.
Quant aux droits de douane réciproques que Washington projette d’imposer à partir du 2 avril, Séoul estime que l’impact devrait être limité. Grâce à l’accord de libre-échange (ALE) entre les deux pays, le taux appliqué aux produits « made in Korea » est nul. Cependant, Donald Trump ayant annoncé qu’il prendrait également en compte des barrières non-tarifaires, l’exécutif passe en revue ses réglementations nationales susceptibles d’être contestées.
La nouvelle administration américaine a déjà dénoncé certaines mesures sud-coréennes nuisibles à ses entreprises, notamment en matière de normes sur les émissions des véhicules, de politique de prix des médicaments, de marchés publics et de produits agricoles. En réaction, Séoul prépare des mesures de réponse face à d’éventuelles sanctions commerciales.
Dès la semaine prochaine, le ministre délégué au Commerce extérieur, Cheong In-kyo, se rendra aux USA pour rencontrer des hauts responsables du commerce américain, dont Jamieson Greer, représentant au commerce de la Maison Blanche. Il devrait discuter des axes de coopération dans des secteurs tels que l’énergie, la construction navale et le développement des champs gaziers en Alaska, tout en défendant la position de son gouvernement sur la question des barrières non-tarifaires.