La Corée du Sud et les Etats-Unis débutent aujourd’hui leurs exercices militaires combinés « Freedom Shield », ou « Bouclier de la Liberté ». Cette année, le nombre d’entraînements sur le terrain augmente, passant de dix à seize. Pendant onze jours, divers scénarios seront menés, dont celui d’une guerre totale sur la péninsule coréenne, et couvriront les domaines terrestre, maritime, aérien, cybernétique et spatial.
L’état-major interarmées sud-coréen (JCS) a précisé que les exercices incluraient des perturbations de systèmes GPS, des cyberattaques, des attaques par drones, ainsi que des évolutions tactiques observées dans le déploiement des forces nord-coréennes en Russie.
Cependant, aucun tir réel ne sera effectué. Le ministère de la Défense a suspendu toutes les opérations de ce type après l’incident de jeudi dernier, où deux chasseurs KF-16 sud-coréens ont accidentellement largué huit bombes MK-82 sur une zone civile. Tous les exercices de tir réel sont suspendus jusqu’à ce que la cause exacte de cet accident soit déterminée.
En réponse à ces manœuvres conjointes sud-coréano-américaines, la Corée du Nord a publié une déclaration les qualifiant de provocation dangereuse, susceptible d’aggraver la situation sur la péninsule. Son ministère des Affaires étrangères a averti que Washington devrait prendre conscience des conséquences d’une menace de sécurité accrue. Pyongyang a également réaffirmé sa volonté de renforcer sa puissance nucléaire pour instaurer une paix durable sur la péninsule et dans la région.