A l'approche du verdict du procès en destitution du chef de l'Etat suspendu, Yoon Suk Yeol, le président par intérim a averti que le gouvernement réprimera sévèrement, sans aucune tolérance, toute manifestation ou rassemblement illégal. Choi Sang-mok a tenu ces propos ce matin lors du conseil des ministres, évoquant les inquiétudes croissantes de la population face à l'aggravation des divisions sociales et au risque d'affrontements physiques en amont de la décision de la Cour constitutionnelle. Il a ajouté que les autorités garantiront pleinement le droit d’organiser des manifestations pacifiques.
Celui qui est aussi le vice-Premier ministre à l'économie a également insisté sur la nécessité d’adopter un budget supplémentaire pour soutenir la vie des citoyens. Il a en outre déploré que le parti au pouvoir et l'opposition se soient réunis seuls dans le cadre du conseil de concertation, dédié à ce sujet, en excluant le gouvernement.
Choi s'est également exprimé sur la décision de l'exécutif de rétablir le numerus clausus initial dans les facultés de médecine en 2026. Selon lui, cette mesure ne signifie pas un recul ou un abandon de la réforme du système de santé que le gouvernement s'efforcera de mener à bien tout en réduisant les tensions avec les parties concernées. Avant d’exhorter les étudiants en médecine, qui boycottent encore les cours, à retourner sur les bancs de l’université.
Par ailleurs, le dirigeant intérimaire a déclaré que la politique « America First » de Donald Trump cible directement la Corée du Sud. Il a ensuite indiqué qu'à l'approche de l'entrée en vigueur des tarifs douaniers réciproques américains, prévue pour le 2 avril, Séoul et Washington engageront prochainement des discussions à ce sujet, ainsi que sur le renforcement de leur coopération dans les secteurs de l'énergie et de la construction navale.