Les armées sud-coréenne et américaine ont mené, ce mercredi, des entraînements visant à s'infiltrer en Corée du Nord en cas de conflit et à éliminer des armes de destruction massive (ADM). Ces manœuvres se sont déroulées sur un site d'entraînement à Paju, dans la province de Gyeonggi. C’était dans le cadre de l'exercice conjoint annuel « Freedom Shield ». La 25e division d'infanterie de l'armée de terre, ainsi que la 2e division d'infanterie américaine et la division combinée Corée du Sud–Etats-Unis y ont participé.
L’objectif est de renforcer la capacité à neutraliser les ADM, telles que les armes nucléaires, chimiques, biologiques et radiologiques. Les opérations se sont déroulées dans des conditions proches du combat réel, mobilisant 500 soldats sud-coréens et américains, ainsi qu'environ 50 équipements militaires, dont des drones équipés de fusils d'assaut.
Par ailleurs, Pyongyang a poursuivi, aujourd'hui, ses critiques à l'égard de cet exercice conjoint. Dans un éditorial intitulé « Mauvais présage du dangereux exercice sud-coréano-américain », l'agence de presse officielle nord-coréenne, la KCNA, a exigé l'arrêt immédiat de « cette répétition de guerre nucléaire, qui est à l’origine de l'aggravation de la situation dans la péninsule coréenne ».
Le régime de Kim Jong-un a notamment évoqué le largage accidentel de bombes par des avions de chasse sud-coréens, qui s’est produit jeudi dernier dans une région frontalière, à la veille du début des manœuvres « Freedom Shield ». Il a affirmé que cet incident démontrait qu'un simple geste accidentel pouvait plonger la péninsule, la région, voire le monde entier, dans un nouveau conflit armé. Avant d'ajouter que le Nord passerait à des actions impitoyables sans avertissement si nécessaire.