Les avocats de Yoon Suk Yeol ont salué le verdict rendu hier par la Cour constitutionnelle, qui a invalidé les motions de destitution du Parlement contre le patron de la Cour des comptes et trois procureurs du Parquet du district central de Séoul. Selon eux, cette décision prouve la légitimité de la loi martiale imposée par leur client, le 3 décembre.
Yoon avait justifié son coup de force par le fait que l’Assemblée nationale, dominée par l’opposition, multipliait les destitutions contre de hauts responsables de son administration. Certains juristes pensent cependant qu’il est exagéré de faire le lien entre les deux. En se prononçant sur l’invalidité des motions contre les trois procureurs suspendus, la haute juridiction a elle aussi estimé difficile de parler de l’abus de ce moyen, dont dispose le Parlement, même s’il avait été utilisé pour des motivations politiciennes.
L’attention est dorénavant tournée vers le verdict très attendu sur la destitution contre le chef de l’Etat suspendu. Mais la Cour n’en donne toujours pas la date. D’ordinaire, elle la communique aux intéressés deux ou trois jours à l'avance. Il paraît donc peu probable que sa décision soit annoncée cette semaine. Selon des observateurs, ce serait pour le début de la semaine prochaine ou vendredi prochain.