Un avocat a demandé à la Cour constitutionnelle d'accorder provisoirement le statut de juge constitutionnel à Ma Eun-hyuk, en attendant sa nomination officielle. Kim Jung-hwan a déposé, mardi, une demande d'injonction temporaire en ce sens auprès de la haute juridiction, affirmant que l'inaction du président de la République par intérim constitue une situation sans précédent dans l'histoire constitutionnelle du pays. Selon lui, en tant qu'organe de l'Etat, il neutralise la force obligatoire des décisions de la Cour en refusant de s’y conformer.

Pour rappel, à la suite du refus de Choi Sang-mok de nommer Ma, alors que ce dernier avait été désigné par l'Assemblée nationale, la patron du perchoir avait saisi la Cour constitutionnelle, affirmant que le chef de l’Etat par intérim avait porté atteinte aux pouvoirs du Parlement. Le 27 février, la haute juridiction avait donné raison à Woo Won-shik, déclarant que Choi avait l'obligation de nommer Ma. Un jugement qui n’est toujours pas exécuté.

Par ailleurs, le chef du groupe parlementaire du Minjoo a exhorté Choi à procéder à cette nomination d'ici demain. Lors d'une réunion des députés du premier parti d'opposition, tenue ce matin, Park Chan-dae a déclaré qu'il n’était plus question de laisser le dirigeant intérimaire négliger son devoir de protecteur de la Constitution et, au contraire, porter atteinte à l’ordre constitutionnel.

Le député du parti de centre-gauche a également dénoncé « l'absurdité » de Choi, qui avait affirmé avoir opposé son veto à la proposition de loi sur l'enquête spéciale concernant le « scandale Myung Tae-kyun », au nom du respect de la Constitution.