Le nombre d'étrangers en Corée du Sud titulaire d’un visa de travail non spécialisé « E-9 » a franchi la barre des 300 000 l’année dernière. C’est du jamais vu. Selon une enquête publiée hier par l'Institut national des statistiques (Kostat), sur les 1,561 million d'étrangers présents dans le pays, 303 000 étaient détenteurs de ce visa, dont 99,7 % étaient employés.
Parmi eux, huit personnes sur dix travaillaient dans l'industrie minière et manufacturière, suivis par l'agriculture, la sylviculture et la pêche (14,4 %) et par la construction (3,0 %). A noter que les travailleurs spécialisés (50,5 %), les immigrants par mariage (34,4 %), les résidents permanents (32,7 %) et les descendants coréens à l'étranger (31,3 %) se trouvaient principalement eux aussi dans le premier secteur.
Concernant le salaire mensuel, 51,2 % des travailleurs étrangers gagnaient en moyenne 2 à 3 millions de wons, soit 1 260 à 1 890 euros, tandis que 37,1 % percevaient plus de 3 millions. Les catégories non spécialisées (70,8 %), les travailleurs spécialisés (50,5 %), les immigrants par mariage (46,6 %) et les détenteurs de visa vacances-travail (44,9 %) étaient les plus nombreux à percevoir un salaire compris entre 2 et 3 millions de wons.
La satisfaction générale des étrangers quant à leur vie au pays du Matin clair est évaluée à une moyenne de 4,3 sur 5. Toutefois, 17,4 % ont déclaré avoir été victimes de discrimination. Un pourcentage particulièrement élevé chez les étudiants (27,7 %). La principale cause mentionnée par les travailleurs non spécialisés était la maîtrise du coréen (44,1 %).