Le Minjoo a confié à sa direction la décision d'engager ou non une procédure de destitution contre le chef de l'Etat par intérim. Il lui avait lancé un ultimatum, lui demandant de nommer le candidat Ma Eun-hyuk au poste de juge constitutionnel avant le 19 mars. Comme Choi Sang-mok n’a montré aucune réaction, la première force de l’opposition a convoqué en urgence une assemblée générale de ses députés en pleine nuit. Après plus de deux heures de débats, il revient désormais aux dirigeants du parti de trancher la question.
Au sein même de la formation, les avis sont partagés sur cette procédure. Cependant, face au retard du jugement de la Cour constitutionnelle concernant la destitution du président Yoon Suk Yeol, les voix s’élèvent davantage pour une réaction plus ferme. Un haut responsable a affirmé que, jusqu'à présent, la priorité était de garantir la stabilité gouvernementale, mais que l'exigence de ne plus tolérer les violations de la Constitution prenait de l'ampleur.
Ce matin, des législateurs du parti de centre-gauche ont tenu une conférence de presse devant le Conseil constitutionnel pour exiger l’éviction rapide de Yoon.
Pour rappel, le Parlement avait sélectionné trois candidats au poste de juge constitutionnel, mais, le 31 décembre dernier, Choi n’en a nommé que deux, reportant la nomination de Ma au motif qu’un accord entre les partis n'avait pas été trouvé.