Cinq partis d’opposition, dont le Minjoo et le Parti de la reconstruction de la Corée, ont fini par déposer cet après-midi une motion de destitution contre le président de la République par intérim Choi Sang-mok. Le député de la première formation de centre-gauche, Kim Yong-min, a cité devant les journalistes quatre motifs pour justifier cette décision.
Le premier est la complicité présumée dans l'imposition de la loi martiale du 3 décembre par le chef de l’Etat Yoon Suk Yeol. Le deuxième concerne le refus de nommer Ma Eun-hyuk en tant que juge constitutionnel. Kim a expliqué que Choi faisait fi de la décision de haute juridiction selon laquelle cet acte constituait une violation de la Constitution et des droits du Parlement. Le troisième est lié au blocage de la nomination de Ma Yong-ju au poste de juge de la Cour suprême, malgré la demande d’audition adressée par le président Yoon avant sa suspension. Enfin, le dernier est le refus de demander la recommandation d'un candidat pour le poste de procureur spécial permanent.
Il s’agit de la 30e tentative de destitution d’un haut responsable sous l’administration Yoon. Cependant, le sort de cette motion reste incertain. Le chef de l’Assemblée nationale, Woo Won-shik, estime que le président intérimaire a porté une atteinte grave à la Constitution. Pourtant il se montre sceptique à l’idée de convoquer une séance plénière pour la soumettre au vote.