La Cour constitutionnelle a rejeté la motion de destitution contre Han Duck-soo. Le Premier ministre assurait le rôle de président par intérim lorsque l'Assemblée nationale avait voté sa révocation le 27 décembre dernier. Par conséquent, il retrouve immédiatement son poste de dirigeant intérimaire.
Parmi les huit juges constitutionnels, cinq ont rejeté cette motion de destitution, un l'a approuvée et deux l'ont déboutée. Parmi les cinq ayant décliné la destitution, quatre ont jugé que Han avait violé la Constitution et la loi en refusant de pourvoir trois des neuf juges de la haute juridiction, recommandés par le Parlement. Cependant, selon eux, cet acte illégitime n'est pas suffisant pour le destituer.
La haute juridiction n'a pas reconnu l'argument parlementaire selon lequel le chef du gouvernement devait être destitué pour avoir participé de manière directe ou indirecte à la proclamation de la loi martiale par le président suspendu Yoon Suk Yeol. Elle n'a pas accepté non plus l'opinion de sa défense, déclarant que l’Hémicycle avait bien respecté le quorum nécessaire lors du scrutin. A savoir 151 sur 300 pour destituer un Premier ministre et non 200, celui pour un chef d'Etat.
Le verdict constitutionnel d'aujourd'hui est le premier concernant les hauts fonctionnaires accusés d’avoir participé à la déclaration de l'état d’exception du 3 décembre dernier.