La deuxième audience de préparation du procès pénal du président Yoon Suk Yeol, accusé de chef d’insurrection, s’est tenue aujourd'hui pendant 40 minutes. Contrairement à la première, il était absent, sa présence n'étant pas requise pour les audiences préliminaires.
L'équipe de défense du chef de l’Etat suspendu a nié l'ensemble des accusations. Ses avocats ont affirmé que l’investigation menée par le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), qui n’a pas compétence pour enquêter sur les crimes de rébellion, avait été poursuivie par le procureur général. Ils ont également soutenu que toutes les preuves avaient été collectées de manière illégale.
Le Parquet a rétorqué que cet argument avait déjà été rejeté par les tribunaux, notamment lors de l’émission de mandats d’arrêt. Il a précisé qu’en plus du CIO, la Police avait aussi pris en charge cette affaire, et qu’il n'y avait aucune irrégularité dans la collecte des preuves. Le tribunal a décidé de reporter sa décision sur la légalité des preuves collectées et a fixé le début du procès au 14 avril.
Le Ministère public a demandé l’audition de 38 témoins. Parmi eux, Choi Sang-mok, vice-Premier ministre de l’Économie, et Cho Tae-yul, ministre des Affaires étrangères, ont été désignés pour être entendus lors de l'ouverture du procès. Selon l’acte d’accusation, le jour de la proclamation de la loi martiale, le 3 décembre, ils ont exprimé leurs inquiétudes à Yoon dans son bureau avant la déclaration officielle.