Le président par intérim a déclaré que le jugement de la Cour constitutionnelle sur la destitution de Yoon Suk Yeol doit être respecté, quel qu’il soit. Ces propos ont été tenus ce matin lors d’une réunion des ministres chargés de la sécurité.
Han Duck-soo a également affirmé que la société sud-coréenne devrait faire de la décision de la haute juridiction un point de départ vers l’unité nationale, au-delà des divisions et des confrontations. Il a exprimé ses préoccupations quant au risque d’affrontements entre les camps pro et anti-destitution lors des rassemblements. Avant de souligner que la liberté de manifester doit s’exercer de manière pacifique, dans le respect de la Constitution et des lois.
Le dirigeant intérimaire s’est également engagé à maintenir l’ordre public en toutes circonstances, en mobilisant toutes les ressources policières et administratives disponibles. Il a averti que toute personne défiant l’autorité publique ou portant atteinte à l’ordre public serait arrêtée et sévèrement punie. Et ordonné à police nationale, au ministère de l’Intérieur ainsi qu’à la ville de Séoul de se préparer rigoureusement afin de prévenir tout incident.
De son côté, la Cour constitutionnelle n’a toujours pas annoncé la date du verdict concernant Yoon, 102 jours après le vote parlementaire en faveur de sa révocation. Jeudi, elle prévoit de rendre des jugements sur d’autres affaires que celles liées aux destitutions. Etant donné qu’il est rare que la Cour prononce des verdicts deux jours consécutifs, les observateurs jugent peu probable que la décision sur le chef de l’Etat suspendu soit rendue cette semaine.
Plus le verdict tarde à être prononcé, plus les facteurs susceptibles de l’influencer se multiplient. Parmi eux figure la nomination ou non de Ma Eun-hyuk comme neuvième juge constitutionnel par Han. A noter également que deux des huit juges actuellement en fonction doivent partir à la retraite à la mi-avril, ce qui pourrait avoir éventuellement un impact sur l’issue du verdict.