La destitution de Yoon Suk Yeol ayant été officialisée, les grandes manœuvres vont commencer pour préparer sa succession. Selon la Constitution et la loi concernée, une élection présidentielle anticipée doit se tenir dans un délai de 60 jours. Elle devrait avoir lieu début juin au plus tard.
Chaque formation politique devra organiser ses primaires dans le courant du mois d’avril pour déterminer son candidat. Le choix des électeurs centristes semble être déterminant pour le scrutin présidentiel étant donné que les partisans des deux camps rivaux sont devenus plus unis qu’avant le procès en destitution de Yoon.
Pour le Parti du pouvoir du peuple (PPP), le mouvement conservateur, les candidats potentiels ont déjà affiché leurs ambitions. Parmi eux, son ancien patron, Han Dong-hoon, le maire de Séoul, Oh Se-hoon, celui de Daegu, Hong Joon-pyo, l’ex-député Yoo Seong-min ou encore le ministre de l’Emploi et du Travail en poste, Kim Moon-soo.
De son côté, le Minjoo cherchera à appeler à un vote sanction contre le PPP, en l’accusant de complicité dans la déclaration de loi martiale. D’autant plus que Yoon est le deuxième président de la République issu de ses rangs à avoir été destitué, après Park Geun-hye.
Au sein de la première force de l’opposition de centre-gauche, plusieurs noms sont cités. Il s’agit bien sûr de son chef, Lee Jae-myung, du gouverneur de la province de Gyeonggi, Kim Dong-yon, de l’ex-gouverneur du Gyeongnam, Kim Kyung-soo et de l’ancien Premier ministre, Kim Boo-kyum. Mais Lee s’y prépare plus que d’autres. Actuellement, grand favori des sondages, il avait échoué de justesse en 2022.