Au lendemain du verdict de la Cour constitutionnelle, la Corée du Nord a rapporté pour la première fois, la destitution de Yoon Suk Yeol. L’agence de presse officielle du régime, la KCNA, et le Rodong Sinmun ont indiqué, samedi, que la décision avait été prise à l’unanimité par les huit juges, entraînant sa révocation immédiate. Ils ont rappelé que ce jugement intervenait 111 jours après l’adoption de la motion en ce sens par l’Assemblée nationale, à la suite de la proclamation de la loi martiale, le 3 décembre dernier.
En citant des sources étrangères, les médias nord-coréens ont souligné que la peur provoquée par l’état d’exception avait mené à la destitution de Yoon, et qu’il s’agissait du second président sud-coréen démis de ses fonctions après Park Geun-hye en 2017. Et d’ajouter que si cette décision mettait fin à sa courte carrière politique, elle ne signifiait pas la fin de la crise qui secouait le pays depuis plusieurs mois.
À titre de comparaison, en 2017, Pyongyang avait relayé la destitution de Park seulement deux heures après l’annonce du verdict. Cette fois, l’adoption de la motion par le Parlement a été évoquée deux jours plus tard, et la proclamation de la loi martiale, plus d’une semaine après.