Le ministre japonais des Affaires étrangères a exprimé, mercredi, que l'installation des statues d'une fille de la paix à Cologne et à Kassel en Allemagne était très regrettable.
Lors d'une réunion du comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants du Japon, Takeshi Iwaya a déclaré que la mise en place de ces statues n’était pas conforme à la position du gouvernement nippon. Selon lui, ce ne sont pas les autorités de Cologne et de Kassel qui ont installé ces monuments, et il leur a demandé de ne pas les reconnaître. Avant d’ajouter qu'il continuerait à exercer des pressions pour leur suppression.
Par ailleurs, Iwaya a prétendu qu’en lien avec les femmes de réconfort, aucun document découvert jusqu’à présent par son gouvernement ne contenait de description démontrant de manière directe une mobilisation forcée par l’armée ou les autorités.
Pour rappel, en mars dernier, une statue d’une fille de la paix, représentant les victimes coréennes d’esclavage sexuel de l’armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, a été installée devant le Centre de documentation sur le nazisme de Cologne. Et ce, dans le cadre de l'exposition « Le tiers-monde pendant la Seconde Guerre mondiale », qui dure jusqu'au 1er juin. A Kassel, une statue similaire a été installée près d'une église proche de l'université de la ville. Ce monument avait été mis en place sur son campus en juillet 2022, mais avait été retiré en mars 2023 sous la pression des autorités japonaises, avant d'être réinstallée.