La première audience du procès pénal de Yoon Suk Yeol s'est tenu ce matin à la Cour centrale du district de Séoul. Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril dernier, il est poursuivi pour insurrection, et obligé, comme tous les accusés, d'assister aux audiences publiques d'un procès pénal.
Néanmoins, il n’y aura pas d’image de l’ancien chef de l’Etat avant et pendant l’audience. En effet, le tribunal a accepté la demande de la défense, qui avait souhaité l'accès du véhicule de Yoon au parking souterrain de la juridiction pour éviter le public et les médias. De plus, les journalistes ont interdiction de filmer ou de prendre des photos à l’intérieur de la salle, contrairement aux procès des ex-présidents de la République, Park Geun-hye et Lee Myung-bak, tous deux condamnés. A noter que la sécurité a été renforcée et certaines entrées de l'immeuble fermées.
L'audience a commencé par la procédure de vérification de l'identité de l'accusé, qui a déclaré lui-même son nom, sa date de naissance et sa profession, entre autres. Les procureurs ont ensuite présenté les chefs d'accusation que les avocats de Yoon ont tous rejeter, comme ils l'avaient fait lors des audiences préparatoires. Leur client s'est exprimé en personne pour plaider non coupable.
Par ailleurs, plusieurs témoins ont été convoqués, dont le colonel Jo Seong-hyeon, le chef d'une unité du Commandement de la défense de la capitale, et le lieutenant-colonel Kim Hyeong-gi, le Commandement de guerre spéciale. Ces deux militaires avaient déclaré que l’ex-président leur avait ordonné d'arrêter les députés dans l'Assemblée nationale, à la suite de la proclamation de la loi martiale le 3 décembre dernier.