Yoon Suk Yeol a regagné, vendredi dernier, son domicile privé, une semaine après sa destitution confirmée par la Cour constitutionnelle. En y arrivant, l’ex-chef de l’Etat a dit à ses voisins qu'il avait tout gagné, et qu'il lui était égal d'être en poste pour trois ou cinq ans, comme le prévoit le mandat présidentiel. Par ailleurs, Yoon n’a tenu aucun propos sur une acceptation de la décision de la haute juridiction et a fait savoir, via ses avocats, qu'il chercherait à contribuer à l'intérêt du pays d'une manière ou d'une autre. Ce qui laisse suggérer sa volonté de poursuivre une démarche politique.
Avant de quitter la résidence présidentielle, le dirigeant destitué a serré la main des jeunes présents devant le bâtiment et s'est dit satisfait de « leur avoir fait prendre conscience de la grave situation politique du pays et de la valeur de la liberté ». Des propos qui visent à justifier sa proclamation de la loi martiale, le 3 décembre dernier. Son entourage avait demandé aux individus âgés de 20 à 40 ans de se porter volontaire pour ce bref échange.
Cette mise en scène a été vivement critiquée par le Minjoo. Jo Seung-rae, le porte-parole de la formation de centre-gauche, l’a jugé inappropriée pour un président destitué et poursuivi pour insurrection.