Le procès pénal de Yoon Suk Yeol, pour des accusations d'insurrection, a débuté lundi matin au tribunal du district central de Séoul. La première audience a duré plus de huit heures et était consacrée à la présentation par le Parquet des chefs d'accusation retenus contre l'ex-chef de l'Etat, ainsi qu'à l'audition de la défense.
Les procureurs ont accusé Yoon d'avoir orchestré une insurrection visant à perturber l'ordre constitutionnel, ajoutant qu’il avait proclamé la loi martiale le 3 décembre dernier dans le but de neutraliser l’exercice des pouvoirs d’un organe constitutionnel et d’anéantir le fonctionnement de la Constitution et des lois.
L’équipe juridique de l’ancien dirigeant a déclaré rejeter toutes les accusations portées contre lui, avant de lui laisser la parole. Ce dernier s’est défendu pendant plus de 80 minutes, affirmant que la déclaration de l’état d’exception visait à envoyer un message pacifique à la population et ne constituait en aucun cas un coup d’Etat.
Dans l’après-midi, Cho Sung-hyun, chef du 1er groupe de sécurité du Commandement de la défense de la capitale (CDC), et Kim Hyeong-gi, chef du 1er bataillon des forces spéciales du Commandement des opérations spéciales (SWC) ont été entendus comme témoins. Tous deux ont déclaré avoir reçu, la nuit de la proclamation de la loi martiale, l’ordre de leurs supérieurs respectifs d’expulser les députés de l’Assemblée nationale.
Après ces témoignages, les avocats de Yoon et les procureurs se sont affrontés sur l'admissibilité des preuves, ainsi que l'ordre de convocation des témoins. Le tribunal a fixé la prochaine audience au 21 avril et indiqué qu’il envisageait d’en organiser trois toutes les deux semaines.