Les premières questions au gouvernement depuis la destitution de Yoon Suk Yeol ont débuté hier à l’Assemblée nationale. Lors de la première séance, consacrée aux affaires politiques, diplomatiques, intercoréennes et sécuritaires, les deux principaux partis se sont livrés à une passe d’armes concernant la désignation de juges à la Cour constitutionnelle par le président de la République par intérim.
Le Minjoo, parti majoritaire de l’Hémicycle, a accusé Han Duck-soo d’avoir outrepassé son autorité et privé le prochain chef de l’Etat de ses pouvoirs. Le Parti du pouvoir du peuple (PPP), ex-parti présidentiel, a défendu son action, la qualifiant d’exercice légitime du pouvoir. Sur ce sujet, le ministre de la Justice, Park Sung-jae, a estimé que le dirigeant intérimaire pouvait procéder à la désignation lorsqu’il le jugeait nécessaire, au nom de l’exécutif.
Par ailleurs, le PPP a dénoncé le retard pris par les procès pour corruption et autres irrégularités de Lee Jae-myung, ex-chef du Minjoo et considéré comme le grand favori de la prochaine élection présidentielle. Le parti de centre-gauche, de son côté, a critiqué le camp conservateur, accusé d’encourager Han à se porter candidat à la présidentielle, en rappelant que son rôle devait être d’assurer l’impartialité du scrutin.
Aujourd’hui se tient la deuxième séance, consacrée aux questions économiques.