L'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a rejeté la demande d'enquête de la Corée du Nord sur les drones que le Sud aurait fait voler au-dessus de sa capitale. L’affaire remonte à octobre dernier. Le pays communiste avait critiqué Séoul pour les avoir envoyés afin de larguer des tracts de propagande hostiles à son régime, images à l’appui. Le gouvernement sud-coréen avait alors entretenu une ambiguïté stratégique, annonçant ne pas pouvoir confirmer l’allégation.

En février, Pyongyang avait saisi l’OACI, évoquant la possibilité d’une infraction de l’article 8 de sa Convention sur les règles pour la sécurité aérienne. Cette clause précise qu’« aucun aéronef pouvant voler sans pilote ne peut survoler le territoire d'un Etat contractant, sauf avec son autorisation spéciale et conformément aux conditions de celle-ci ». Les deux Corées sont toutes les deux membres de l’organisation.

Le Conseil de l’OACI, réuni le 1er avril à huis clos, a décidé de refuser la requête nord-coréenne. Ses 36 membres ont expliqué que le fondement de son allégation n’était pas suffisamment clair pour prendre une quelconque mesure. Les violations répétées des règles de l’organisation par le régime de Kim Jong-un auraient pesé sur leur décision.

L’institution spécialisée des Nations unies a par ailleurs publié, en juin 2024, un texte dans lequel elle a exprimé sa préoccupation concernant des campagnes nord-coréennes de brouillage de signaux GPS qui affectaient plusieurs navires et avions sud-coréens.